Depuis près d’un an, la Fiat Bravo 2008 de Christophe Lopez passe de main en main. Longtemps, le véhicule est resté garé devant son domicile d’Arès. Aujourd’hui, il vit une nouvelle vie. Référencée sur un site d’auto partage (1), la voiture du particulier est devenue une voiture à louer. De particulier à particulier.
« J’utilise un véhicule de société », explique son propriétaire. « Du coup, ma voiture personnelle stagnait chez moi. Alors, j’ai cherché une solution pour l’amortir. Je l’ai trouvée sur Internet, il y a moins d’un an. »
« Aucune contrainte »
Et Christophe Lopez d’expliquer la marche suivie : « J’ai mis une photo de ma voiture sur le site et remplis régulièrement un calendrier de disponibilités. Il n’y a aucune contrainte. Lorsqu’une personne intéressée se manifeste, je reçois un SMS sur mon portable, dans le quart d’heure qui suit j’ai le contrat de location. » Ce contrat est établi par le site d’auto partage qui perçoit 30 % de la valeur totale de la location (déjà compris dans le prix affiché en ligne). Ce coût intégre l’assurance tous risques proposée aux propriétaires.
Échanges conviviaux
« En cas d’accident, c’est l’assurance du site qui entre en jeu, pas celle du propriétaire. Cela m’est déjà arrivé une fois », poursuit Christophe Lopez qui explique que même dans ces cas-là, le fait que la transaction s’opère de particulier à particilier change tout.
« Le monsieur était désolé. Il m’avait même acheté un petit quelque chose pour s’excuser. Cela, on ne le vit pas dans le cadre d’une location avec un professionnel. Pour moi, louer ma voiture ne revient pas à faire du business. Cela me permet simplement de l’amortir et d’avoir en prime des échanges conviviaux avec ceux qui la prennent. »
Absence de caution
Comme tous les sites du genre, celui qu’a choisi Christophe Lopez met en ligne les commentaires des utilisateurs. Un public qui, l’explique-t-il, se révèle très varié.
« J’ai eu des Parisiens venus en avion privé, un militaire, une dame… Quand je parle avec eux, je me rends compte que ce qui les motive, c’est bien sûr le coût de la prestation et le fait que la caution que les loueurs professionnels leur demandent est importante alors que là, il n’y en a pas. Et puis, ils mettent aussi en avant l’échange. C’est un système D super bien cadré. »
Un système qui pour le reste s’apparente à ce que pratiquent les agences de location : état des lieux à la prise en main et lors de la restitution du véhicule, prix au kilomètre et à la journée.
Source : sudouest.fr